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Avis aux visiteurs

E dapprima, un saluto a la famiglia ed agli amici quelli in Italia e quelli in Francia. Per lasciare un messagio, andare a "livre d'or" e scrivere o qua o "nous contacter".
Baci a tutti.

Que vous soyez "trad", "roots", "tendance", voire "hyp" (prononcer aîp), que vous connaissiez Italic ou pas, n'hésitez pas à nous laisser un mot :
vos coups de coeurs, vos billets d'humeur (bonne et même mauvaise), vos découvertes, vos bons plans, que sais-je encore : l'adresse de votre coiffeur ?

Car sur notre livre d'or, fort mal nommé ( je préfère et de loin l'appeler : boîte à coucous, hélas je ne peux pas modifier...j'ai déjà assez avec la mise en page depuis que nous avons changé de système) Bref ! je disais , sur notre livre, il y a des traces de passage mais pas de message. Voici un rappel de la procédure : vous souhaitez voir votre message apparaître sur le site ? rédigez-le à la rubrique "livre d'or" Vous préférez nous écrire personnellement ? "nous contacter" l'adressera chez nous .
Une dernière remarque : ce site est dédié à la culture italienne et ouvert à toutes les autres. Il n'est en aucun cas le lieu où déverser des propos haineux, encore moins racistes.


Sur le calendrier : les grands zevenements...

2008 : Italic tire sa révérence...dans quelques semaines

Une pensée affectueuse pour tous ceux qui ont participé à l'aventure, de près ou de loin.
Et puisqu'"il existe une vie après les nouilles", nous aurons le plaisir de vous accueillir dans l'espace restauration de l'académie Tabarly à partir du mois d'avril.



est-ce que tu aimes ?

Clin d'oeil à l' album d'Arthur H . Nos musiques du moment : on l'appelle le "Barry White" Italien : c'est Mario Biondi produit par l'excellent label Bonsai music à qui l'on doit aussi Musica nuda et les albums d'Avion travel -Paolo Conte est à l'honneur sur leur dernier album. Giorgio, le frère de ce dernier vient de sortir "c'est la belle vie"
Et aussi : cantopiano de Giovanni Mirabassi et toujours : de questa parte del mare de Gianmaria Testa, une démarche singulière qui se ressent dès le 1er morceau. musica nuda 2nd (et double) opus de la belle Petra Magoni accompagnée par feruccio Spinetti à la contrebasse et leurs invités sur le 2nd CD.
Et encore : Terez Montcalm et Daphné


A méditer...

Dans la rubrique "des nouilles encore" :

cet extrait du magazine senso consacré à l'Italie et qui nous épate

la cuisine italienne ne sera jamais prise au sérieux, parce qu'elle est un peu nouille à faire des pâtes aussi faciles.

L'article s'intitule : tables italiennes-éternel malentendu; C'est signé François Simon auteur de Toscanes aux éditions Assouline, un roman gastronomique.

Un livre à découvrir : Pasta secca d'Alba Pezone qu'on ne présente plus, et le site Paroleincucina.com

Et la rubrique "des Pouilles encore" :

Un clin d'oeil à tous ceux qui nous ont "conseillé" lorsque nous cherchions un nom à notre restaurant...
Nous avons choisi Italic qui sonne bien et synthétise les intentions du lieu...mais je me souviens que quelqu'un avait proposé : des Pouilles en or !
Gloire donc aux Pouilles à l'honneur, grâce au "soleil des Scorta".

Entendu à la radio, lu dans la presse...

Ne dîtes plus : t'es ouf ! ni faut arrêter les bigorneaux mais, t'as bu l'eau des nouilles ? (Jean Loup Chiflet)

Après 2 éditions à Bécherel, le festival européen de latin-grec se tiendra à Nantes du 11 au 13 mai. De quoi réjouir tous ceux qui défendent les fondements de nos civilisations et de nos langues. De quoi répondre à ceux qui trouvent vain d'étudier les langues anciennes
Je cite : . /. "On subit moins le monde. On redécouvre la gratuité, l'émerveillement, la philosophie, le droit.

Lu dans libé, à la page chronique de la semaine dont l'auteur était Serge Quadruppani :

Marcher dans Rome, c'est renouer avec la tendresse

...et tout est dit.

"On ne naît pas Breton, on le devient "

Et bien, Italien c'est pareil :
Memes tra/lo stesso !
Je résume :
Vous aimez l'Italie - le pays, sa culture, sa langue...
L'amicale Italia Mor-bihan propose des activités à thèmes (conférences, repas, conversations et cours d'italien)
Renseignements auprès de Paolo Verna 02 97 83 76 92.

Nous souhaitons nous/vous constituer un carnet d'adresses en Italie: les bonnes tables, bien sûr, mais aussi des hébergements à des prix abordables.
N'hésitez pas à apporter vos suggestions...




mot à mot
Vous connaissez Célia, notre Célia bien sûr. Alors voici sa proposition : hoc vespere, ecce obsonium quod vobis proponemus : gustorum omnia genera, et suaves et exquisitase et juncundissimae epulae frigida novaque bellaria, appetentia bellissima vobis optamus c'est signé Celia, ecce cerevissia quam vobis proponemus ! traduction : Ce soir, voici le menu que nous vous proposons : des entrées de toutes sortes, à la fois de délicieux, d'exquis, de très savoureux mets, de frais et originaux desserts Celia, la bière que nous vous proposons (bière gauloise, véridique) pourquoi un menu en latin, me direz-vous ? Capes de lettres classiques oblige ! Et un grand merci à tous ceux qui lui ont souhaité de réussir.



Le monde est petit :
Histoires de rencontres improbables.

Midi déjà et le téléphone qui insiste …
- Allo, Pierre ? résonne, métallique, un léger décalage le déforme mais la voix est familière
-Je suis à Florence et... j’ai perdu l’adresse…
Et notre homme passe d’autorité son téléphone au chauffeur de taxi
- Pronto ! la via e Guelfi o Guelfa ?
S’en suit une discussion confuse tandis qu’un énergumène ne parlant pas une once de notre langue franchit le seuil déclarant avec un fort accent sarde que Silvia le recommande à nos bons soins…

Et Pierre se demande un court instant, lui aussi, quel est cet endroit qu’il occupe et qui vibre soudain étrangement, rempli de ces voix d’Italie.

- Non mais tu crois ça, le chauffeur de taxi, perdu dans Florence…soupiret-il lorsqu’il me rapporte la scène plus tard.

J’imaginais en effet le dialogue savoureux entre le chauffeur et son client - le choc des deux accents : le Finistérien grand teint et le délicieux florentin que, dans mon ignorance, j’ai d’abord pris pour un défaut d’élocution lors d’un précédent voyage.

Je m’explique, voici un exercice de diction sur le modèle« les chaussettes de l’archiduchesse » que les Italiens s’amusent à prononcer pour se moquer -autant dire une torture.
Coca cola con una cannucia (coca avec une paille) qui devient :
Oa ola on una annucia.

Midi déjà à Lorient.
Italic s’apprête à restaurer son monde.
A coup sûr, les pâtes auront ce midi un je ne sais oi

le monde ...

Lorsque je n'étais qu'une simple exilée dans la jungle urbaine (ôôôh) et que l'on m'interrogeait sur le lieu qui m'avait vu grandir, je le faisais itinéraire à l'appui. De la Bretagne d'abord, j'esquissais en paroles les contours, suivait le Finistère, puis sa partie nord et la ville de Brest; Morlaix venait ensuite, sa rive trégorroise, Plougasnou enfin.
Plus tard, je brûlais allègrement les étapes pour ne retenir que Morlaix et parfois je découvrais avec surprise une lueur familière dans les yeux de mes interlocuteurs.
Plougasnou, bien sûr.
Plougasnou évidemment.
Entre ceux qui y avaient un jour accosté pour des vacances -qui en bateau, qui en auto, qui en colo- et ceux qui y avaient un proche, un vague cousin à la mode de là-bas ou une simple connaissance -il y avait là matière à entretenir les souvenirs et les garder vivants.

Avec le temps, je considerais comme acquis que nul autre endroit en Bretagne ne souffrait la comparaison ; normal aussi que certains ne connaissent d'elle que lui ; Et improbable que les mêmes sachent l'existence de Maschito.
Maschito, le berceau de la famille de Pierre, alors à quelques 2500km au sud de l'Italie, au coeur de la Basilicate ; une région pour ainsi dire inconnue. 800 âmes en temps normal ; bien plus avec les immigrés et leur famille de retour au pays le temps d'un été.
Et si notre installation en Bretagne l'éloignait géographiquement encore, elle n'en signait pas moins son rapprochement de coeur- Italic en est témoin.

Italic où un soir de Septembre, Daniel vint pour dîner en compagnie de Véronique, fille d'un immigré Italien dont elle ne connaissait quasiment rien de l'histoire ; Encore moins la famille restée au pays -un village égaré dans le déroulement des collines, qu'il avait quitté bien avant l'Italie, comme elle me l'apprit au fil de la soirée.
A son tour, elle m'interrogea sur les origines de Pierre et je m'apprêtais à procéder selon nos habitudes afin de circonscrire l'endroit, mais saisie díune subite intuition, je franchis d'un mot les distances.
- Le Sud dis-je, à la frontière des Pouilles et après une courte hésitation où je perçus la tension extraordinaire, Maschito, lâchais-je.
Rien ni personne n'aurait pu prédire la suite. Son visage figé par la stupeur, puis se défaisant, contenant à grand peine la violence de l'émotion qui ne la quitta pas le reste de la soirée.
Maschito, ici, en Bretagne, à Lorient.
Maschito, où elle s'était rendue pour la 1ère fois après la disparition de son père.
Pierre, incédule, déserta sa cuisine
Il fallait sceller la rencontre, prévenir, téléphoner ; qui sait : Peut-être étaient-ils parents ?

Daniel, à son tour, touché par la magie du moment a écrit quelques lignes.
Voyez plutôt..

Maschito

Pays réel, pays imaginaire...Comment parler d'un lieu à peine entrevu à travers les regards et les gestes d'un ami bienveillant ou d'une femme aimée. L'écran de l'ordinateur devient une porte qui ouvre des ciels à la fois vastes et plus intimes. "Aller à Maschito", plus qu'une intention, un mode de vie, une manière d'habiter un lieu, faire en sorte que l'imaginaire rencontre le réel sans perdre de la puissance?
Alors peut-être...Des terres ocres, je crois et un ciel lavé après les moissons. Des maisons simples. Les hommes ne peuvent être que fraternels...
Inutile de chercher le faste des monuments. Ici pas d'ostentation. Les fontaines romaines de Poussin n'ont pas leur place. Restent les ocres.
Parfois, le soir, une jeune femme, nouvelle Antigone qu'aucun Créon ne vient contraindre vient répandre sur la colline les cendres d'un homme qu'elle a aimé. Alors Maschito s'endort dans une chaude lumière. Les travaux s'arrêtent. Mais on reste tard boire, rire et chanter et c'est bien.

Daniel Kay

Le monde, encore...

Laissez moi vous conter une histoire.
Celle d’un homme qui,avide d’horizons, franchit l’Atlantique pour le nouveau continent, laissant là une civilisation devenue trop étroite.
Le hasard de sa route le conduisit au Canada. Dans l’épaisseur d’un bois, une cabane dévastée attira son regard, l’intrigua. L’homme qui lui ouvrit sa porte, lui désignant d’un geste une chaise, l’invita sans mot dire à partager un verre à sa piètre table.
Un géant à la barbe abondante et la mèche indomptable. Une sorte d’ermite à l’écart du monde. Devinant le pays de son visiteur, il lui demanda dans un français incertain sa région : la Bretagne répliqua notre homme, le Finistère ajouta-t-il lorsqu’il entrevit la lumière dans ses yeux.
Le colosse déployant son corps, se dirigea vers lui, le prenant dans ses bras pour une accolade fraternelle : oui, il pouvait rester s’il le voulait et aussi longtemps que le cœur lui en dirait…

Cela se passait dans les années cinquante et le lointain cousin de celui qui me rapporta cette histoire venait de croiser sans le savoir la route de Jack Kerouac.
Cette histoire, il la tenait de sa mère et il faut croire qu’elle a frappé les esprits pour traverser ainsi les ans, sans doute embellie au passage, mais sans rien perdre de son enchantement -sans doute la raison qui me la fit écrire aussitôt qu’entendue.

Il en va ainsi de ces rencontres fortuites, si tant est que le hasard existe vraiment.
De ces rencontres que l’on n’attendait guère, tout absorbés que nous étions par la poursuite de notre quête.
Et voilà que l’autre différent reflète un éclat de lumière -comme une part de nous-même que nous ne connaissions pas.
Une illumination ou satori pour reprendre le titre du livre de kerouac, écrit à son retour d’Europe- un voyage entrepris à Paris et en Bretagne à la recherche de ses racines qu’il ne parvint pas à établir.

On connaît depuis les origines de la famille de l’écrivain : Lanmeur, un bourg du nord Finistère, à quelques distances de Guimaëc où se trouve au milieu de nulle part le Caplan- le café-livres qui donne sur une grève.
Le sentier côtier qui s’achève là, conduit à la plage de mon enfance. Et si je fais le chemin à l’envers au départ de Plougasnou, il m’amène à Lorient, à Italic précisément où, par le plus grand des hasards, celui qui n’était d’abord qu’un client proposa ses lectures en échange des notres.
Jack Kerouac figurait sur sa liste- il y en aura d’autres- dont les mots prendront corps par sa voix et j’aime à penser que l’ombre de notre voyageur solitaire ne sera pas bien loin.

Et vogue le navire

Quel rapport entre un navet et un rhinocéros ?
A priori aucun. Sauf à considérer ce dernier comme un paisible herbivore mâchouillant notre légumineuse, certes rêveusement, mais comme il se doit. Car il en va du navet comme du pissenlit : on le mange par la racine…
Alors, un nanar mon histoire ? Que nenni ! Pour l’éplucher, foin d’économe ; ouvrons plutôt quelques tiroirs : ce sera bien plus commode pour mieux z’y voir.

- Dans mon 1er, le titre d’un article paru dans le magazine Télérama no 2844, 1er d’une série intitulée “ nos voisins ont du talent ”
- Dans mon 2nd, un animal dont le 1er spécimen arrivé en France en provenance de sa savane débarqua à Lorient.
- Dans mon 3ème, un film de Frederico Fellini.
Mon tout…N’en déplaise aux esprits chagrins : pas de tout !
Car je n ai pas fini l'inventaire de mes tiroirs (un inventaire à la Prevert) : entre les bancals, les fermés à clés et tous les autres- les secrets qui dissimulent leurs serrures et les cassés aux ressorts tordus… Autant peigner le cou de la girafe !
D’ailleurs, à ce propos, je me suis laissée dire que la 1ère fraîchement débarquée à Marseille aurait gagné Lorient… à pied.

Et le navet va… traite, comme son nom l’indique, de la prédilection des Italiens pour les légumes. Et de citer l’exemple de Marcello qui voue un culte aux rape des Pouilles .Moi, c'est dans la région voisine- la Basilicate que je l'ai goûté. A Maschito précisément, où l' on y cuisine leurs têtes : cime de rape, sortes de brocolis sauvages. Avec tomates et ail que l’on mélange aux pâtes : un vrai régal. Quelques 25 ans après, leur souvenir est intact.
Le rhinocéros dont Marco Polo-1er écrivain voyageur, fit la description mettant ainsi à mal la légendaire licorne ; animal symbolique si l’on en croît l’écrivain Redmond O’hanlon au Congo sur les traces de l’improbable rhinocéros blanc . Enfin, le revoici à Lorient et sur scène : la bête (est) dans la jungle….Pas mal pour un come-back
E la nave va …Retour vers notre botte- pas de navets, voyons ! où notre encorné, simple ou double(si j'ose) selon qu'il vient d'Afrique ou d'Asie, tient le haut de l’affiche…Un monstre sacré, je vous dis !


 
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